Entreprendre des études dans une nouvelle ville – ou un nouveau pays – est en soi une expérience formatrice. Nous avons demandé à Lindsey, Annika et Pavithran – étudiantes et étudiant mcgillois nés à l’extérieur du Canada et du Québec – de nous parler de leur expérience et de faire part de leurs conseils à celles et ceux qui songent à suivre leurs pas. Voici ce que Pavithran Pondicherry, étudiant aux cycles supérieurs né en Inde, nous a confié :
D’où es-tu originaire et pourquoi as-tu choisi d’étudier à º£ÍâÖ±²¥bÕ¾?
Je viens de Chennai, une métropole du sud de l’Inde. Je suis arrivé à Montréal il y a environ un an pour faire ma maîtrise en génie civil. J’ai choisi l’Université º£ÍâÖ±²¥bÕ¾ pour les ressources qu’elle offre, notamment le Service de planification de carrière et le Pôle bien-être étudiant, et de ses bibliothèques très efficaces. Mais honnêtement, c’est aussi en raison de son image de marque et de son histoire.
Quelle a été ta première impression de Montréal et du campus? Y a-t-il des choses qui t’ont étonné?
En fait, en 2022, j’ai passé environ dix semaines à Montréal à l’occasion de mon stage de recherche Mitacs, et j’en avais profité pour visiter º£ÍâÖ±²¥bÕ¾. J’avais été très impressionné par la beauté du campus du centre-ville et par le nombre de magasins et restaurants à proximité.
Ce qui m’a surpris à º£ÍâÖ±²¥bÕ¾, c’est que les méthodes d’évaluation varient beaucoup d’un cours à l’autre; chaque professeur semble faire les choses à sa manière. Je croyais également que j’aurais besoin de plusieurs ouvrages de référence pour me préparer aux cours, mais le matériel est généralement suffisant.
À quoi t’est-il particulièrement difficile de t’adapter ici et que s’avère-t-il plus facile que tu t’y attendais?
Comprendre la manière canadienne de faire les choses va sûrement me prendre un certain temps. Par exemple, le fait que pratiquement tout nécessite un rendez-vous.
Je trouve aussi difficile de créer des liens et de m’ajuster au contexte socioculturel montréalais, même si, en raison du mélange de cultures qu’on y trouve, c’est une ville inclusive. Certains sont moins enclins que d’autres à engager la conversation ou à vous présenter leurs amis, mais avec le temps, on crée des liens et on fait connaissance avec des partenaires d’étude.
Que penses-tu de la nourriture à Montréal? Est-il facile de trouver les ingrédients dont tu as besoin pour cuisiner une recette de chez toi, par exemple?
Montréal regorge de restaurants et vous trouverez facilement de quoi satisfaire vos papilles. Je fréquente surtout les restaurants indiens et occasionnellement Tim Hortons et McDonald’s, car leur nourriture est nourrissante et très abordable. Il y a de nombreuses épiceries indiennes où je peux trouver les épices dont j’ai besoin pour cuisiner. Ça peut sembler bizarre, mais je n’avais jamais mangé de pizza ni de pâtes avant de venir ici. Maintenant, j’adore ça, tout comme mes autres découvertes : la crème brûlée, le Poulet McMuffin et les croissants. Je suis également un grand amateur de crème glacée – j’ai goûté à de nombreux parfums.
A-t-il été facile de participer à la vie sur le campus et de rencontrer d’autres étudiants?
Comme je suis à la maîtrise, je n’ai pas beaucoup de temps à investir dans les clubs, mais je m’implique dans des associations étudiantes depuis mon arrivée. J’ai siégé comme sénateur (AÉCS) au Sénat de º£ÍâÖ±²¥bÕ¾ et j’ai occupé le poste de secrétaire général de l’Association étudiante des cycles supérieurs en génie civil. J’ai également participé à différentes activités sociales, et ça m’a permis de rencontrer beaucoup de monde.
J’ai trouvé fascinant de faire connaissance avec toutes ces personnes de différents horizons. Nous avons souvent parlé de nos cultures et traditions respectives. L’impressionnante diversité de la population étudiante mcgilloise m’a aidé à comprendre différentes cultures, idéologies et façons de penser.
Si l’anglais n’est pas ta langue maternelle, as-tu trouvé difficile d’étudier dans une université essentiellement anglophone?
L’anglais a été ma langue d’instruction à l’école et à l’université, alors je n’ai pas rencontré de difficultés.
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un de l’extérieur du Canada et qui vient tout juste d’arriver à º£ÍâÖ±²¥bÕ¾?
Être étudiant international est toujours difficile : surmonter les différences culturelles tout en apprenant à se connaître et en se préparant à entreprendre une carrière solide et intéressante, ce n’est pas évident, mais on y arrive!
En plus, il faut décider de son avenir – la question à un million de dollars. Je conseillerais d’y aller tranquillement et de persévérer : on finit par trouver sa voie.
Je dirais aussi qu’il est normal de se sentir seul ou dépassé par les études. On peut obtenir de l’aide du Pôle bien-être étudiant chaque fois qu’on le souhaite.Essayez de vous faire des amis avec qui étudier dans chaque cours. Ça aide à garder le cap. Entretenez vos anciennes amitiés et créez-en de nouvelles. Participez aux activités sportives et sociales pour vaincre la solitude. Et essayez d’apprendre des autres plutôt que de vous comparer à eux.
Concentrez-vous sur votre diplôme – c’est la raison pour laquelle vous êtes ici –, tout en voyageant un peu et en découvrant le pays. Il faut absolument voir les chutes du Niagara, Banff (près de Calgary) et la ville de Québec.