Détection instantanée des nanoplastiques présents dans l’eau grâce à l’IA
Une équipe de recherche dirigée par l’Université º£ÍâÖ±²¥bÕ¾ a mis au point le premier outil capable de détecter des nanoplastiques et de les distinguer des autres particules présentes dans l’eau in situ et en temps réel. C’est un peu comme arriver à trouver une aiguille dans une botte de foin en une fraction de seconde.
Les microplastiques sont de petits morceaux de plastique qui mesurent entre un micromètre et cinq millimètres, soit la longueur approximative d’un grain de riz. Les nanoplastiques sont des particules infiniment plus petites : un nanomètre équivaut à 0,000001 millimètre. À titre comparatif, un cheveu humain mesure entre 80 000 et 100 000 nanomètres de diamètre.
« Cette technologie pourrait transformer complètement nos méthodes de surveillance et de gestion de la pollution plastique et, par le fait même, contribuer à la préservation de l’environnement », affirme Parisa Ariya, professeure James-º£ÍâÖ±²¥bÕ¾ au Département de chimie ainsi qu’au Département des sciences atmosphériques et océaniques, et auteure principale de l’étude.
Selon le , on déverse chaque jour l’équivalent d’environ 2 000 camions à ordures remplis de plastique dans les océans, fleuves, rivières et lacs de la planète. Notre capacité à comprendre les effets néfastes des nanoplastiques sur les écosystèmes se heurte à l’efficacité limitée des méthodes de détection.
Cette innovation faisant appel à l’intelligence artificielle répond à un besoin urgent d’outils d’analyse en temps réel de la pollution plastique. La microscopie holographique en ligne nano-numérique assistée par l’intelligence artificielle, ou « nano-DIHM assistée par l’IA », retient l’attention des experts depuis qu’elle a été le sujet d’une publication récente.
Un outil de localisation des points chauds
« Nous avons constaté que l’outil de nano-DIHM assistée par l’IA pouvait détecter les microplastiques et les nanoplastiques, et les différencier des autres matières, même lorsqu’ils étaient recouverts d’autres particules. Cette fonctionnalité nous aide à mieux évaluer la pollution plastique dans les écosystèmes aquatiques », explique la professeure.
Grâce à l’outil, il devient plus facile de localiser les points chauds de pollution et d’y remédier efficacement. Les résultats préliminaires d’analyses portant sur le lac Ontario et le fleuve Saint-Laurent indiquent que la nano-DIHM assistée par l’IA permet la détection de microplastiques et de nanoplastiques dans des particules présentes dans l’eau.
Cette technologie avant-gardiste, mise au point en collaboration avec le Conseil national de recherches du Canada, constitue une percée majeure dans le domaine de la surveillance environnementale.
³¢â€™Ã©t³Ü»å±ð
L’article « », par Zi Wang, Devendra Pal, Abolghasem Pilechi et Parisa A. Ariya, a été publié dans Environmental Science & Technology.