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Démantèlement du campement sur le campus du centre-ville

Aux membres de la communauté mcgilloise,

Plus tôt aujourd’hui, en étroite collaboration avec la Ville et la police de Montréal, l’Université a entrepris le démantèlement du campement situé sur la partie inférieure du campus du centre-ville. Pour ce faire, elle a retenu les services d’une firme de sécurité spécialisée. Pour assurer la sécurité de sa communauté, l’Université a décidé de fermer le campus du centre-ville aujourd’hui.

Bien que l’opération soit en cours, je tiens à faire le point avec vous sur la situation ayant mené aux événements de ce matin. D’abord, sachez que l’opération est menée avec une extrême diligence. La sécurité et le bien-être de tous et toutes étant notre priorité, je vous demande de ne pas venir sur le campus aujourd’hui et de suivre les instructions du Centre des opérations d’urgence, qui vous tiendra au fait de l’évolution de la situation sur cette page Web et par l’envoi de courriels. Les employés offrant des services essentiels doivent, eux aussi, demeurer à la maison, sauf si leur supérieur leur demande de se rendre sur le campus.

L’Université º£ÍâÖ±²¥bÕ¾ respectera toujours la liberté d’expression et de rassemblement exercée dans les limites des lois et des politiques assurant notre sécurité à tous. Cependant, les événements récents ont largement dépassé le cadre de la manifestation pacifique et freiné l’échange respectueux d’opinions et d’idées, si fondamental à la réalisation de notre mission et au développement de notre sentiment d’appartenance.

Des personnes liées au campement ont harcelé des membres de notre communauté, se sont livrées à de l’intimidation antisémite, ont endommagé et détruit des biens de l’Université, ont occupé par la force un de ses immeubles, ont été impliquées dans des échauffourées avec la police et ont commis des agressions. Elles ont également organisé un « programme d’été révolutionnaire pour les jeunes », dont l’annonce comportait des images d’individus masqués armés de fusils d’assaut. Depuis le début, les risques posés par le campement s’amplifient constamment et dangereusement.
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Raisons du démantèlement

Les responsables du Service de sécurité incendie et la police de Montréal ainsi que le personnel de l’Université se voient depuis longtemps refuser l’accès au campement. En raison des risques de plus en plus grands et de l’impossibilité de savoir ce qui se passait à l’intérieur du campement, l’Université a embauché une firme chargée d’enquêter sur les activités qui s’y déroulaient.

Devant les constats de cette firme, l’Université a estimé qu’il était urgent de procéder au démantèlement.

  • Les membres de la communauté mcgilloise sont peu nombreux dans le campement : La plupart des campeurs et campeuses sont des militants de groupes externes. L’un des organisateurs est arrivé à Montréal, en provenance de l’étranger, peu avant l’installation des tentes, le 27 avril dernier. En outre, à l’heure actuelle, les quelques personnes qui passent la nuit dans le campement sont, pour la plupart, des personnes sans-abri.
  • Les risques pour la santé et la sécurité sont importants : Deux cas de surdose sont survenus dans le campement depuis le 6 juillet. On peut voir des seringues sur les lieux, et il y a eu vente illégale de narcotiques dans le campement. De plus, le campement est infesté de rats. Enfin, un réservoir de propane et des matériaux inflammables situés à proximité des tentes pourraient provoquer un incendie.
  • Le campement attire des partisans de la violence et de l’intimidation : Le campement continue d’attirer des manifestants partisans de la violence, comme en font foi les multiples actes de vandalisme perpétrés le 5 juillet. Des campeurs planifient d’ailleurs d’endommager d’autres biens de l’Université, notamment en commettant des actes de vandalisme.

Ce campement n’avait rien de pacifique. C’était une véritable forteresse vouée à l’intimidation et à la violence, érigée en grande partie par des personnes n’appartenant pas à notre communauté universitaire.

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La suite des choses

Les derniers mois ont été pour le moins pénibles pour notre population étudiante, notre corps enseignant et notre personnel. Le démantèlement du campement marque une étape importante vers le retour à un climat sain sur le campus, un climat propice à l’enseignement, à l’apprentissage et à la recherche.

Je tiens à réitérer que l’opération de ce matin – et ma persistance à demander le démantèlement du campement – n’ont jamais eu pour but de museler la liberté d’expression. Il fallait agir contre une occupation illégale qui intimidait et menaçait notre communauté, contrevenait à nos politiques, entraînait des dommages matériels importants, présentait des risques importants pour la santé et la sécurité, et nourrissait l’escalade de la violence.

Exercée pacifiquement et dans le respect de la loi, la liberté d’expression sera toujours protégée à l’Université º£ÍâÖ±²¥bÕ¾. À vrai dire, elle se porte à merveille. En effet, dans les symposiums, les activités étudiantes, les salles de classe, les bibliothèques, les espaces verts et les cafétérias, les º£ÍâÖ±²¥bÕ¾ois et º£ÍâÖ±²¥bÕ¾oises débattent ensemble de sujets délicats de façon respectueuse et responsable, et ce, depuis plus de deux siècles. Et il continuera d’en être ainsi, j’en suis convaincu.
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Comme toujours, je m’engage à tenir notre communauté au fait de l’évolution de la situation.

Cordialement,


Deep Saini
Recteur et vice-chancelier
Université º£ÍâÖ±²¥bÕ¾

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